Découvrez ou redécouvrez les participations des bibliothèques de Montreuil dans cet article et cliquez ici pour explorer les ouvrages des invité·e·s.
Le festival Hors Limites
Imposant sa singularité dans le paysage des manifestations littéraires en s’appuyant sur l’important réseau de lecture publique de son territoire et sur un parti pris d’itinérance, il met en lumière durant quinze jours le travail de promotion et de diffusion de la littérature contemporaine grâce à l’engagement et l’investissement quotidiens de plus de quarante bibliothèques et médiathèques mobilisées à cette occasion.
Il tend à ce que la lecture devienne un dialogue, un échange, une rencontre, en portant la création au plus près des habitants de Seine-Saint-Denis au moyen de collaborations avec de nombreux lieux culturels partenaires, parmi lesquels le Mémorial de la Shoah de Drancy, la Basilique-Cathédrale de Saint-Denis, le Studio Théâtre de Stains ou encore les réseaux des librairies et cinémas indépendants, mais aussi en se faisant l’écho d’actions culturelles et de résidences d’écrivains menés tout au long de l’année sur le territoire, dont une partie est mise en avant pendant le festival.
Entièrement gratuit et ouvert à tous les profils de lecteurs, Hors limites comprend chaque année plus de cent auteurs et artistes invités, et pas moins de cent événements programmés.
Présence renouvelée pour certains invités, inédite pour d’autres, ils sont nombreux à venir partager sous des formes diverses un temps de rencontre avec le public du département et au-delà.
Chaque édition est riche en découvertes : performances, lectures musicales, ateliers d’écriture et jeunesse, rencontres d’auteur-e-s, projections… suscitent des croisements entre la littérature, le cinéma, le spectacle vivant, les arts visuels, et témoignent des formes joyeuses et inédites que revêt aujourd’hui la littérature.
Pour cette nouvelle édition, c'est le Studio des formes qui a pensé l'identité visuelle du festival, en collaboration avec l'illustrateur Lucas Harari.
Thomas Gosselin
Scénariste et illustrateur de bandes dessinées, Thomas Gosselin est l'invité de la bibliothèque Paul-Éluard de Montreuil, et nous parle de son univers foisonnant. Né en Angleterre d’une mère irlandaise et d’un père français, il participe à de nombreuses revues, illustre des livres pour la jeunesse et publie des bandes dessinées, et écrit aussi parfois pour d'autres dessinateurs. Son œuvre est marquée par des récits à tiroir dans lesquels il confond le réel avec l'absurde.
Une production de l'Association Bibliothèques en Seine-Saint-Denis
Réalisation : Charlotte Pouch
Prise de son : Antonia Pouch
Conception : Arno Bertina & Sophie Joubert
Conception graphique : Studio des formes
Eric Beynel & Nathalie Quintane
On se souvient de cette formule terrifiante de cynisme et d’aveuglement dont avait usé Didier Lombard, PDG de France Télécom, qui au plus fort de la crise provoquée par la restructuration de son entreprise avait appelé à « arrêter cette mode des suicides ». Dix ans plus tard, il comparaissait aux côtés de Louis-Pierre Wenès et Olivier Barberot, ses anciens bras droits, et de plusieurs autres cadres, à l’occasion d’un procès qui marqua un tournant dans le droit pénal, puisqu’il consacra la notion de « harcèlement moral institutionnel » et incrimina pour la première fois un système de management en tant que tel. Celui-ci ayant consisté, peu ou prou, à dégrader sciemment les conditions de travail pour accélérer le départ de 22 000 salariés et obtenir la mobilité de 10 000 autres sur un total de 120 000 employés... Éric Beynel, ancien porte-parole de l'Union syndicale Solidaires - seule organisation syndicale interprofessionnelle à s'être portée partie civile – a souhaité que ce qui allait effectivement devenir une victoire historique sorte de l’enceinte du Tribunal de Grande Instance. Il convia romancier·ère·s, chercheur·se·s et artistes à documenter le procès, produisant un feuilleton judiciaire mis en ligne chaque jour d’audience.
Interrogé par les étudiants DSAA Design éditorial du Lycée Eugénie Cotton de Montreuil, et en compagnie de Nathalie Quintane, l’une des autrices ayant pris part au projet, il reviendra sur la façon dont ces vingt-et-une chroniques, maintenant rassemblées en un livre, proposent le décryptage d’une opération de déshumanisation à grande échelle, avec des ressorts aussi violents que familiers.
Captation : Yvonnick de Trogoff
Autrice d'une dizaine de romans, Nathalie Kuperman nous parle de son dernier ouvrage "On était des poissons" (Flammarion, 2021) depuis la bibliothèque Robert-Desnos de Montreuil.
Une production de l'Association Bibliothèques en Seine-Saint-Denis
Réalisation : Charlotte Pouch
Prise de son : Antonia Pouch
Conception : Arno Bertina & Sophie Joubert
Conception graphique : Studio des formes
Isabelle Pandazopoulos
Professeure de lettres au plus proche des préoccupations de ses élèves (Jean-Xavier de Lestrade, dans sa minisérie 3 × Manon, s’est en effet inspiré d’elle pour créer son personnage d’enseignante), Isabelle Pandazopoulos a toujours mis au cœur de ces romans les problématiques qui traversent la vie des adolescent·e·s. Ses livres sont de véritables miroirs pour ses jeunes lectrices et lecteurs, des outils d’optiques pour s’examiner soi-même et construire son histoire à travers celle des autres.
S’exprimer à voix haute, argumenter devant un public, affirmer son individualité dans les mots malgré la timidité, le sentiment d’illégitimité ou même le handicap, c’est bien le sujet de ses deux derniers romans, Demandez-leur la lune (Gallimard jeunesse, 2020) et Parler comme tu respires (Rageot, 2021).
C’est, peu ou prou, la situation dans laquelle se retrouveront les membres du club de lecture LékriDézados de la bibliothèque Robert Desnos qui l’interrogeront, après avoir été accompagné par Sylvie Fagnart, journaliste en résidence dans les bibliothèques de Montreuil.
Et sans doute ont-ils conscience qu’en la faisant parler d’elle, ils nous parleront sans doute aussi un peu d’eux…
Captation : Et voilà !